L’arrivée des nouvelles technologies au cœur des usines a profondément bouleversé le secteur de l’industrie. Cette digitalisation a donné vie à l’industrie 4.0, centrée sur la robotique, l’IA et l’Internet des objets. Le but ? Produire plus vite grâce au digital, via des machines plus performantes et connectées.
Mais une question se pose désormais : quelle est la place de l’humain dans ces systèmes automatisés ? Une problématique majeure qui pousse les firmes industrielles à repenser leur modèle de production pour replacer les professionnels au centre du processus. Une nouvelle ère que l’on nomme aujourd’hui l’industrie 5.0. Retour sur ce nouveau modèle industriel !
De l’industrie 4.0 à l’industrie 5.0 : l’humain au cœur de l’évolution
Optimiser les processus de production pour produire mieux et plus vite, tel est l’objectif de l’industrie 4.0. L’automatisation, la robotisation, l’Internet des objets (IoT) et l’intelligence artificielle ont permis d’optimiser les chaînes de production, de réduire les coûts et d’améliorer la productivité.
Grâce aux nouvelles technologies et à la data, l’usine est devenue “intelligente”, permettant d’optimiser les processus de fabrication, de réduire les temps d’arrêt des machines, de minimiser les erreurs et d’améliorer la qualité des produits.
Une véritable révolution pour les industriels, qui ont vu leur performance boostée et leur rentabilité maximisée. Et pourtant, l’industrie 4.0 a rapidement montré ses limites. Des machines performantes, oui, mais qui pour les imaginer, les concevoir, les piloter ? L’humain est pourtant relégué au second plan, laissant ces robots automatisés, capables de suivre une cadence effrénée, prendre toute la place.
Si l’industrie 4.0 a prôné une automatisation totale, la course à la performance a conduit à une déshumanisation du travail. Les techniciens se retrouvent face à des systèmes ultra-automatisés, laissant peu de place à l’initiative humaine.
Pourtant, une collaboration étroite entre l’humain et la machine est possible. C’est ce que veut insuffler l’arrivée de l’industrie 5.0, une nouvelle ère dans la transformation du secteur industriel.
L’industrie 5.0 remet alors l’humain au centre du processus industriel, en s’appuyant sur la puissance des technologies pour améliorer les conditions de travail, stimuler la créativité et encourager la collaboration entre l’homme et la machine.
Quels sont les 3 piliers de l’industrie 5.0 ?
L’industrie 5.0 repose sur 3 grands piliers : l’humain, la durabilité et la résilience. Ces trois dimensions visent à construire une industrie à la fois plus performante, plus responsable et plus équilibrée. En mettant en perspective ces trois aspects, l’industrie souhaite construire une industrie performante, oui, mais surtout responsable et humaine.
L’humain au cœur des processus
Nous l’avons vu, l’industrie 5.0 vise à replacer l’humain au centre des préoccupations, mais surtout de la production. Là où l’industrie 4.0 valorisait les machines et la performance, cette nouvelle ère vient mettre en exergue la collaboration homme/machine.
Le but ? Ne pas avoir des machines qui viennent remplacer l’humain, mais qui viennent l’assister dans ses tâches. La machine devient une aide, un outil. L’objectif est clair : rendre le travail plus intelligent et tout simplement plus humain.
Les techniciens sont alors capables de piloter des outils automatisés, d’analyser les données en temps réel ou encore de personnaliser les produits selon les besoins des clients. C’est ce qu’on appelle la cobotique, l’étroite collaboration entre un humain et un robot. Au quotidien, cela permet d’améliorer la sécurité, de réduire la pénibilité et de favoriser une meilleure ergonomie, véritable enjeu de santé pour les professionnels du secteur industriel.
La durabilité comme priorité
Deuxième pilier de l’industrie 5.0 : la durabilité. Dans un contexte de transition écologique et de pression réglementaire accrue, les entreprises industrielles ne peuvent plus ignorer leur impact environnemental. L’industrie 5.0 s’inscrit donc dans une logique de production responsable, où la performance économique se conjugue avec la performance environnementale.L’objectif ? Réduire l’empreinte carbone de la production industrielle grâce à des processus moins énergivores. Cela passe également par la réutilisation, la valorisation et le recyclage des ressources naturelles, la réduction des déchets et l’utilisation des énergies renouvelables, entre autres.
La résilience des systèmes industriels
Si l’industrie veut continuer d’être productive, elle doit se montrer résiliente et s’adapter rapidement au changement. Les nouvelles technologies font régulièrement évoluer les pratiques, les besoins du marché changent sans cesse et l’instabilité économique et politique fragilise la production.
Les entreprises industrielles doivent alors être capables de s’adapter rapidement et de maintenir leur activité dans des contextes incertains. Pour cela, elles doivent nécessairement anticiper les risques et se montrer agiles.
Certaines technologies peuvent aider les entreprises, comme :
- Les jumeaux numériques qui permettent de simuler différents scénarios et d’optimiser les processus avant qu’un problème ne survienne
- L’IA prédictive et l’analyse de données qui offrent une vision en temps réel de la production et des performances, facilitant la prise de décision rapide
- La digitalisation des flux qui améliore la réactivité face aux imprévus logistiques ou énergétiques
Les jumeaux numériques, késako ? Un jumeau numérique est une représentation virtuelle d’un objet, d’un système ou d’un processus, créée à partir de données collectées en temps réel. Il permet de simuler, d’analyser et d’optimiser le fonctionnement de son équivalent physique sans interrompre la production.
Quel est l’impact de l’industrie 5.0 sur les métiers et les compétences ?
Par les transformations qu’elle implique, l’industrie 5.0 entraîne nécessairement une évolution profonde des métiers et des compétences au sein des entreprises industrielles.
De nouvelles compétences recherchées
Pour prendre en charge les changements liés aux nouvelles technologies, les entreprises industrielles ont désormais besoin de profils capables de maîtriser les outils numériques et collaboratifs.Les compétences en data science, en automatisation, en intelligence artificielle ou encore en maintenance prédictive deviennent essentielles pour exploiter pleinement les potentialités de l’industrie 5.0.
Des profils techniques, oui, mais capables de s’adapter à un environnement en constante mutation et suffisamment créatifs pour innover aux côtés de ces technologies. Sans oublier une bonne communication et un vrai sens du travail d’équipe, indispensables dans un écosystème où humains, robots et algorithmes collaborent.
Des métiers qui se transforment
Les métiers traditionnels ne disparaissent pas, ils se transforment. Techniciens, ingénieurs, opérateurs ou responsables de production deviennent ce qu’on appelle des professionnels “augmentés”. Ils sont capables de piloter des systèmes automatisés, d’analyser des données en temps réel et d’interagir avec des robots collaboratifs.
Des métiers qui évoluent et d’autres qui apparaissent pour répondre aux besoins spécifiques de cette transformation : expert en cobotique, data analyst industriel, ingénieur en IA ou encore responsable RSE industrielle… Autant de postes qui émergent et qui vont être de plus en plus recherchés par les firmes industrielles.
Industrie 5.0 : le rôle des cabinets spécialisés pour recruter les bons profils
Face à ces métiers qui se transforment, les entreprises doivent non seulement intégrer de nouvelles compétences techniques, mais aussi accompagner leurs collaborateurs dans cette transition.
Difficile de recruter des profils sur des postes qu’on ne maîtrise pas encore. Pour pallier ces difficultés de recrutement, il peut être intéressant de faire appel à un cabinet de recrutement spécialisé. Identifier les bons profils, anticiper les évolutions des postes et orienter les entreprises vers des candidats capables de s’adapter à la complexité des environnements industriels : tel est le rôle d’un cabinet de recrutement !
La force du cabinet de recrutement, c’est aussi de pouvoir proposer un accompagnement personnalisé, adapté aux besoins de l’organisation. Ingénieur IA industriel, data analyst de production ou expert en cybersécurité industrielle : Seyos connaît les spécificités métiers du secteur de l’industrie et saura adapter votre demande à celle du marché.
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